Comment trouver le financement idéal pour ton projet ?

Les investissements en fonds propre

Les investissements en fond propre conviennent aux projets de création de sociétés et non d'une entreprise individuelle ou d'une auto-entreprise. Pour financer un projet, les investisseurs espèrent en effet réaliser un bon retour sur investissement (ROI) sur les dividendes qu'ils percevront. Ils peuvent également faire des bénéfices grâce à la revente de leurs titres pour réaliser une plus-value. Avec ce type d'investissement, tu n'es pas obligé de rembourser les investisseurs si le projet n'aboutit pas au résultat escompté.

L'apport en capital est un excellent moyen pour financer ton projet de création d'entreprise. Pour cela, il suffit qu'un associé débourse de l'argent pour renforcer les fonds propres de la société en échange des actions ou titres. En principe, cet argent ne sera pas remboursé par l'entreprise. Ce type de financement permet de donner de la crédibilité au projet vis-à-vis des partenaires commerciaux et des banques.

Une autre solution consiste à recourir à un apport en compte courant d'associé. Ce financement peut être une somme apportée volontairement ou l'argent auquel l'associé renonce temporairement afin d'aider l'entreprise. C'est un investissement à intérêt qui pourra être récupéré à la longue.

Les business angels peuvent être également utilisés pour financer un projet. Ils apportent leur carnet d'adresses ou leur expertise en plus de l'argent qu'ils déboursent.

Les emprunts pour financer ton projet

Les prêts font partie des moyens de financement les plus populaires. En fonction de tes besoins, tu peux te tourner vers les organismes bancaires, les microcrédits ou les prêts d'honneur.

Les prêts bancaires

Les emprunts bancaires sont des moyens de financement (à long ou à moyen terme) parfaits pour les investissements immatériels et matériels. Dans certains rares cas, ils peuvent aussi servir à financer le besoin de fonds de roulement.

Ce type d'investissement est très souvent utilisé par les porteurs de projets de reprise ou de création d'entreprise. Pour bénéficier d'un prêt bancaire, vous devez cependant démontrer la crédibilité du projet ainsi que les actifs à financer. L'apport personnel est aussi l'un des facteurs importants à l'obtention d'un prêt à la banque. Ce montant doit être compris entre 10 et 30 % du budget total de ton projet. Plus l'apport personnel est conséquent, plus les banquiers sont convaincus de la faisabilité du projet.

Les banques peuvent par ailleurs exiger des garanties comme une caution personnelle ou une hypothèque sur les biens financés avant d'octroyer le prêt. C'est une sorte de sécurité pour la banque au cas où l'entreprise ne sera plus en mesure de payer son crédit pour des raisons de défaillance financière. Il existe cependant des fonds de garantie régionaux ou nationaux qui se proposent en tant que caution à la place de l'entrepreneur. Cela limite ainsi l'engagement personnel de ce dernier. C'est le cas de la BPI (banque publique d'investissement) qui se porte caution jusqu'à 70 % du montant à la banque.

Le prêt d'honneur

C'est en effet un prêt à taux zéro et sans garantie qui est ouverte à toute nouvelle entreprise. Le prêt d'honneur est financé notamment par Initiative France ou Réseau entreprendre. La BPI octroie également un prêt d'honneur solidaire. Selon les organismes, l'entrepreneur peut bénéficier jusqu'à 90 000 euros pour le financement des projets innovants. La durée du prêt d'honneur varie en général entre deux et cinq ans.

Tu peux utiliser ce prêt pour constituer les fonds propres si ces derniers n'étaient pas suffisants. Les banquiers ont d'ailleurs plus de facilité à faire un emprunt si tu as déjà obtenu ce type de financement.

Le microcrédit et le crédit-bail

Le microcrédit est réservé aux entrepreneurs qui ne peuvent pas bénéficier d'un prêt à la banque. Certains organismes comme l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) accordent des microcrédits allant jusqu'à 10 000 euros pour un taux d'intérêt de 7,45 %. Ils sont en général accompagnés de services gratuits pour aider l'entrepreneur à la création, au développement ainsi qu'à la gestion de sa société ou de son activité.

Le crédit-bail est pour sa part un système de financement de la totalité du montant d'un bien professionnel sans recourir au prêt bancaire. C'est une sorte de location avec la possibilité de devenir, à la fin du contrat, le propriétaire du bien (option d'achat). Concrètement, il s'agit de racheter un bien à un prix fixe à l'avance tout en tenant compte des loyers versés périodiquement. Cette solution convient surtout au financement de matériel, de bien immobilier ou encore d'achat de voiture.

Le crowdfunding et la love money

Le crowdfunding ou financement participatif permet aux porteurs de projet de recevoir des investissements (crowdequity), des prêts (crowdlending) ou des dons (reward crowdfunding) auprès d'un groupe de personnes. Pour cela, tu dois orienter vers une plateforme qui s'occupe de la mise en relation des personnes prêtes à soutenir un projet et le porteur en question.

La love money est quant à elle un accompagnement financier apporté par les proches, les amis et la famille pour soutenir un projet. En échange, ces derniers peuvent devenir actionnaires de l'entreprise et ont droit à une réduction d'impôts sur le montant prêté. Pour cela, le donateur doit être émancipé ou majeur de moins de 80 ans

Les aides et subventions publiques

De nombreux organismes publics ont mis en place des systèmes de financement pour la réalisation d'un projet. Tu peux ainsi solliciter différentes aides ou subventions comme :

• l'aide à la création ou à la reprise d'entreprises (ARCE),
• la subvention sectorielle qui vise les entreprises qui exercent dans un secteur d'activité fixe,
• les subventions de la Bourse French Tech adressées aux projets innovants,
• les subventions proposées par la Commission européenne et l'État,
• les aides accordées par pôle emploi et BPI France.

Pour avoir une idée des aides et subventions publiques auxquelles tu as droit, rapproche-toi de la chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) ou encore de la chambre de commerce et d'industrie (CCI).